Quelles sont les différentes techniques opératoires ? LASIK ou PKR, OneVue fait le point sur les différentes techniques de laser destinées à la correction visuelle.
LASIK (Découpe de capot)
Cette technique est la plus pratiquée en chirurgie réfractive. Son nom vient d’un acronyme de « Laser in Situ Keratomileusis. Kerato », des mots grecs «cornée», «former» et «au sein de». Le Kératomileusis est une « sculpture de la cornée effectuée en son sein ».
Elle consiste en une utilisation du laser excimer pour remodeler la cornée dans son épaisseur. Plus techniquement, il s’agit d’une modification de la géométrie cornéenne accompagnée d’une découpe lamellaire. Cette technique corrige ainsi la vue d’un large éventail de myopes, d’hypermétropes et d’astigmates.
La cornée est un tissu transparent constitué de deux couches principales : le stroma et l’épithélium. La régularité de la couche épithéliale permet au film lacrymal de bien s’étaler à la surface de la cornée. Le stroma constitue environ 90% de l’épaisseur du mur cornéen. Il est constitué de lamelles de collagènes qui donnent au tissu cornéen sa forme galbée, sa résistance et sa transparence.
La technique du LASIK comporte trois étapes :
1) La découpe du volet superficiel de la cornée;
2) La sculpture du tissu de la cornée se trouvant sous le volet ;
3) La dépose du volet sur le tissu cornéen que l’on a remodelé.
C’est la sculpture laser qui permet à la cornée d’adopter une nouvelle courbure. Ce changement permet de modifier la capacité visuelle et de corriger les défauts de la cornée. Les bénéfices apportés grâce à l’opération au LASIK sont stables dans le temps, une fois la cicatrisation révolue (laquelle dure en général 3 mois).
La PKR (Techniques de surface)
C’était la technique la plus pratiquée au début des années 1990. Sur le plan technique, c’est celle qui reste la plus simple. La PKR vise à remodeler la surface de la cornée après enlèvement de l’épithélium cornéen (que l’on pourrait assimiler à l’épiderme de la cornée).
La PKR (PhotoKératectomie à visée Réfractive) est une pratique similaire au LASIK. Les deux procédés utilisent un laser excimer. Il faut savoir que la cornée est composée de 2 “tuniques” :
– le stroma (tissu de fibrilles de collagène entrelacées constituant 90% de l’épaisseur cornéenne)
– l’épithélium (un tissu constitué de plusieurs couches de cellules appelées « épithéliales»).
Le LASIK préserve la couche épithéliale superficielle. Cette dernière n’est pas exposée aux faisceaux du laser parce que le volet de la cornée (qui est récliné) la protège. Le volet emporte la couche épithéliale et une partie de la couche stromale.
Durant la PKR, on pèle délicatement l’épithélium après dépose de gouttes anesthésiques sur la cornée. Ainsi, le faisceau du laser excimer se focalise sur la surface cornéenne alors dénudée afin de sculpter le tissu superficiel. C’est pourquoi la guérison du PKR est plus longue et douloureuse : l’épithélium y est directement exposé et doit de ce fait repousser. Sur le moment, l’intervention au laser n’est pas douloureuse, mais elle le devient après-coup. On observe alors une sensation de gêne ou de brûlure. Généralement, les chirurgiens déposent une lentille de contact spécifique, en plus de la prise d’antalgiques. Le but est de rendre la douleur plus supportable. Le patient la garde quelques jours avant son retrait.
LASIK ou PKR… : Comment choisir ?
Il faut ainsi choisir entre technique avec découpe de capot (LASIK) et technique sans découpe de capot (PKR et ses variantes). Si l’on a 6 dioptries de correction ou moins que cela, on ne constate pas de différence au niveau de l’efficacité de ces techniques. Au-delà, on conseillera plus souvent la technique du LASIK qui présente plus d’efficacité.
C’est au chirurgien d’identifier la meilleure option opératoire et la plus adaptée à chaque cas spécifique. Le critère sur lequel se base son choix reste toujours celui de la sécurité.
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